Une amie qui passe

Publié le par Aimedjee

J'avais beau m'y attendre, je ne m'y attendais pas. Ce prénom apparaissant dans les commentaires, celui-là particulièrement, ne m'était pas inconnu. 
Quelqu'un qui me fréquentait dans la vraie vie palpable avait-il déniché l'Impermanente et me le faisait savoir en laissant un commentaire ? Et si c'était elle, si c'était vraiment toi LA Blandine que je connais ?
Par mail, mon amie Blandine me confia qu'elle pensait avoir découvert mon blog. Je lui demandai le nom de celui-ci. Sa réponse me confirma que c'était bien elle qui avait laissé sa trace.
Pour la première fois, je sais qu'un être qui m'est proche sait qui se cache derrière l'Impermanente. Etrange impression d'être démasquée. Même si je suppose que d'autres personnes de ma connaissance ont déjà folâtré parmi ces billets, Blandine est la seule à me l'avoir signifié clairement. Mon passage incognito sur la blogosphère se craquèle. 
Pourtant, je n'ai pas crié sur tous les toits de ma rue, mon quartier, mon village, ma contrée que je créais un blog. Je n'ai pas envoyé des mails ou des SMS sur tous les réseaux, ni déposé des flyers à la boulangerie du coin. J'ai ouvert l'Impermanente en toute discrétion, parce que m'étaler au grand jour, ce n'est pas mon truc et parce que je voulais avancer à petits pas, un rythme qui me va bien.
Je savais qu'en me lançant sur ce blog, je me dévoilerai un peu plus et autrement, mais il fallait que je me laisse le temps de m'apprivoiser à travers lui, avant d'informer mes proches (ou un peu moins) qu'ils pouvaient s'aventurer par ici.
Blandine a montré de l'intérêt quand je lui ai avoué l'existence de ce blog. Elle souhaitait en connaître le chemin. Je lui ai donné quelques indices pour le trouver, incapable que j'étais alors de lui annoncer le plus simplement du monde son nom.
Grâce à ta venue, j'ai franchi une autre étape, Blandine mon amie et je t'en remercie. Même si elle me rend fébrile, libérant quelques angoisses de derrière les fagots, et si mes doutes me collent toujours à la peau, il me semble dorénavant envisageable d'assumer ce blog devant ceux qui me connaissent.
Même si ce n'est pas moi, il y a de moi en elle. Je suis à n'en pas douter cette femme qui écrit, devenue indissociable de l'Impermanente.
Je crois que j'ai encore du mal à me faire à l'idée de ce lien qui me dépasse, cependant je continue d'avancer main dans la main avec l'Impermanente et avec ceux qu'elle touche quand ils viennent à passer. 

 

Publié dans Coquille de moi

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Avant celui-ci, j'avais un autre blog incroyablement riche (de ses visiteurs) où il m'arrivait de parler de &quot;mon vieux mari&quot;.<br /> J'écrivais ça : &quot;mon vieux mari&quot;, parce qu'il réellement bien plus vieux que moi et que ça créé beaucoup de tensions entre nous.<br /> <br /> Pour Noël 2012, je lui ai offert un ordinateur et les cours (prodigués par moi-même) qui allaient de pair.<br /> <br /> Il m'a trouvée sans me chercher à cause du nom d'un tout petit village où nous avions vécu et que j'évoquais dans un billet. <br /> <br /> Les conséquences ont été désastreuses au point que j'ai fermé cet espace de respiration qui m'était devenu si cher.<br /> <br /> Aujourd'hui je reste très vague quant aux lieux qui me sont proches et je dois dire que oui, je me bride un peu...<br /> <br /> Ravie d'être arrivée (de lien en lien) ici.
Répondre
A
Bonjour Marie, je suis ravie de t'accueillir sur ce blog. Ton commentaire m'a touchée voire attristée. J'imaginais tout ce don de toi que tu as décidé de clore parce que ton mari n'a pas compris cette respiration qui t'épanouissait. Qu'est-ce qui a pu lui faire si mal au point d'ébranler votre relation ? A-t-il senti son intimité bafouée ? Je ne te demande pas de me répondre, je te souhaite seulement de reprendre cette respiration qui t'aide à être toi-même et qui nourrit aussi ce lien à ton &quot;vieux mari&quot;... Bien à toi, Marie, merci pour ta présence...
C
Oui, hein? Ca fait bizarre, d'un seul coup, de se retrouver à nu devant des gens qu'on connaît. Comme si l'écran derrière lequel on se cachait tombait brusquement. <br /> J'ai fait le chemin inverse du tien. J'ai d'abord eu des visiteurs amis &quot;réels&quot; sur mon blog, et puis peu à peu, ce sont des amis inconnus, virtuels qui m'ont fait signe lors de leurs visites. Curieusement, moi, ce sont ces amis virtuels qui m'ont le plus touchée, parce qu'ils ont aimé mes mots sans me connaître. Ils n'ont pas été aidés par le lien affectif qui m'unissait déjà à eux. C'est joli, ces histoires de liens qui se font à travers les blogs.
Répondre
A
Exact ! C'est très touchant, et très gratifiant, de constater que l'on est apprécié pour ces mots. Entre amis virtuels, notre personnalité se dévoile autrement. Je me découvre, à travers ce blog et vos commentaires, l'une ou l'autre facette que je ne voyais pas tout à fait...
B
Chère Impermanente, je suis touchée en plein coeur ! Tu m'invites sur ce billet à ne plus être incognito. Un baptême, oui ! Merci.
Répondre
A
En quelque sorte oui... si c'est toi que le souhaites ainsi... Car la décision vous appartient...<br /> Donc à tout bientôt ma Célestine préférée...
C
Nous sommes les invitées permanentes de l'impermanente, en quelque sorte... <br /> :-)
A
Blandine mon amie, tu es l'invitée de l'Impermanente parce qu'elle t'est énormément reconnaissante. Ceux qui nous connaissent toutes les deux, feront le lien, si d'aventure ils passent par là et que, en plus, ils savent qui je suis ! En attendant, vivons cachées et toujours ravies de se découvrir l'une vers l'autre... Je te répète ce que je t'ai dit aujourd'hui... ;-)<br /> A tout bientôt...
C
Eh bien, oui c'est le baptême, le vrai, quand on commence à connaître un lecteur de visu, et qu'il nous connaît. Ça commence par un , deux et peu à peu, on se rend compte que beaucoup de gens de notre entourage nous lisent...On commence par être un peu inquiet, comme toi, et puis finalement, on s'en fiche, tu verras. Parce que si l'on écrit vrai, si l'on pense vrai, si l'on est vrai, alors il n'y a aucun hiatus entre notre &quot;vrai nous&quot; et notre &quot;nous virtuel&quot;. <br /> Au contraire, il nous semble que l'on n'a jamais été autant soi-même que depuis que l'on écrit...<br /> Longue vie à l'impermanente, même si cette phrase a quelque chose d'antinomique... ;-)
Répondre
A
Ah Célestine ma soeur de blog, c'est tout à fait ce que je ressens ! Peu à peu je prends conscience de cette authenticité qui se déploie d'un côté comme de l'autre de mes &quot;moi &quot;. Ils se nourrissent mutuellement en traversant ce que je donne à être le plus naturellement possible. Oui, c'est si vrai, je n'ai jamais été autant moi-même que depuis la mise au monde de l'Impermanente et de la présence bienveillante de ceux qui se sont penchés au-dessus de son berceau. Comment ne pas grandir confiante avec des conditions pareilles ?!! ;-)<br /> Que l'Impermanente dure frise le paradoxe, on est d'accord, mais qu'est-ce que ça fait du bien un souhait pareil ! Merci bonne fée Célestine. Smack, Smack qui claquent sur les<br /> joues !...