Ce n'est qu'un au revoir
Je me suis enthousiasmée trop vite. J'y ai cru, bien sûr, comme on croit voir à l'horizon l'eau salvatrice alors qu'il s'agit simplement d'un mirage.
J'y ai cru car elle est toujours présente, l'écriture, ma fidèle. Seulement en cette période de ma vie qui se bouscule de l'intérieur, il me faut repasser par la case "introspection" et tenter d'y voir plus clair. Tout étaler devant soi pour en extraire l'essentiel.
Je pourrais continuer d'écrire sur ce blog, malgré tout. Mais j'aurais l'impression d'être indécente (parce que trop pudique envers l'expression de mes ressentis ?). Et puis, pour l'instant, je ne vois pas l'intérêt d'exposer mes états d'âme. Ma coquille de moi est un refuge qui me protège de mes propres doutes. Je m'y perds un temps, recroquevillée sur mes mots pour mieux me retrouver et revenir à la lumière.
Et puis, quoi qu'il advienne, j'ai décidé de quitter cette plateforme. Parce qu'elle ne me convient plus et parce que je souhaite passer à autre chose.
Je suis en train de vivre une espèce d'adolescence, qui, je l'espère est annonciatrice d'un nouveau printemps. A moins que s'épanouisse un été indien plein de promesses... En attendant, je navigue entre deux eaux, une fois de plus, un jour dérivant vers le large au risque de me noyer, puis le lendemain cabotant joyeusement en faisant des coucous à tout le monde.
Il y a des moments où je me fatigue. Aussi imparfaite qu'imprévisible, aussi impermanente qu'indomptable, aussi insupportable (surtout à mes yeux) qu'inoffensive, j'en suis encore à apprendre à m'accepter comme je suis.
Alors que j'étais parvenue à me faire une image de moi à peu près correcte mais - ô combien - illusoire, en peu de temps, mon corps m'a rappelé qu'étant sujet à des changements inévitables, il n'était pas question que je compte seulement sur lui pour accéder à la béate attitude.
J'ai compris la leçon, maintenant je passe à la pratique. La vie est faite de réapprentissages constants. Si je suis, peut-être, perfectible, quoiqu'il en soit, ma vie aura toujours un goût d'inachevé.
Je vous dis au revoir et, je l'espère, à bientôt sur un autre blog. Merci pour tout et surtout merci pour ce que vous êtes. Je vous embrasse du fond du coeur.
Aimedjee l'impermanente